Si la culture des champignons est attestée dès l’Antiquité, peu d’espèces, malgré les différents progrès réalisés au cours du 20e siècle, se révèlent intéressantes pour une culture de type industriel ou semi-industriel. Les défis provoqués par le changement climatique ont fait de la transition vers une consommation et production durable une nécessité pour le bien-être des travailleurs, des entreprises et des économies au sens large.

En effet, face à ces défis, le jeune entrepreneur Togolais Ognankitan Koffi Dodji ne perd pas ses moyens. De la myciculture à la création des chaînes agroalimentaires en passant par la mise en place des systèmes de transformation, M. Ognankitan reste un modèle pour les jeunes entrepreneurs.

Né de la vision de ce scientifique amoureux de biologie, la NSCPA a vu le jour après moultes péripéties dans la vie de son jeune fondateur.
En effet, très tôt, le jeune Koffi a pensé à la jeunesse togolaise en l’occurrence les jeunes entrepreneurs. Après l’obtention de sa licence professionnelle en biologie médicale à l’Ecole Supérieure des Techniques Biologiques et Alimentaires (ESTBA) à l’Université de Lomé, il suivait déjà avec le FAIEJ une formation sur la création d’entreprise.
Après des formations et un passage au service de virologie du CHU Campus de Lomé, M. Ognankitan va chercher à se démarquer et commencera à chercher des solutions aux problèmes auxquels font face les jeunes entrepreneurs togolais qui font de la myciculture.

Le plus grand problème reste l’accès au mycélium communément appelé semence de champignon. Cette semence est quasi absente au Togo. Les jeunes entrepreneurs sont donc obligés de s’approvisionner chez les pays voisins, ce qui le poussa en 2016 à créer le laboratoire de mycologie alimentaire (LMA).

M. Ognankitan décida donc de devenir le premier distributeur du mycélium au Togo. Et en 2017, il reçut un nouveau financement de la part du FAIEJ. Ce financement lui permit d’accroître encore la production du mycélium.

En août de la même année, il eut l’opportunité de suivre au Nigeria, une formation sur les nouvelles technologies de production du manioc par le biais de l’IIAT en partenariat avec un projet de l’Etat togolais.

Cette formation marquera le déclic définitif. De retour au Togo, il met sur pied son projet d’usine d’extraction de l’amidon du manioc grâce l’appui du PAIEJ ainsi que le soutien de la ministre Victoire Tomegah Dogbe. Il domicilie l’usine d’extraction d’amidon du manioc à Atakpamé et le siège social à Lomé.
Cependant, la NSCPA est vouée à grandir encore plus, et s’installera bientôt dans d’autres villes du pays et même de la sous-région.